mardi 25 mai 2010

Résultats des championnats de France 2010 à Mâcon


Le huit ENAC est arrivé 1er (en 3 minutes et 9 secondes) de la finale C en huit de pointe, soit 13e sur 17 bateaux engagés.
Le huit de Supaero est arrivé 1er de la finale B.

La Finale C des championnats de France 2010





Au loin, nous voyons arriver le bateau qui a du retard, et leur façon de ramer nous fait comprendre que nous ne serons manifestement pas derniers.
A notre droite, les rameurs de Centrale Nantes nous jettent des regards instinctivement haineux, quand soudain, la voix surgit...Départ rapide...Attention !
... êtes-vous prêts ?
... partez !
Après, tout est rapide. 
Une course dure environ 3 minutes pour 1000 mètres, mais les souvenirs qu'on en a sont comme temporellement contractés.
Le barreur hurle des trucs incompréhensibles avec ce qui lui reste de voix, un coup de rame raté derrière...tout se mélange. 
Vers 500 mètres, les autres bateaux sont distancés hormis celui des Nantais, nous sommes 10 mètres devant, mais celui-ci nous rattrape de manière régulière. Un coup d'oeil à droite pour comprendre qu'on est en train de se faire rattraper vous donne un second souffle d'énergie...vers 700 mètres nous ne sentons plus nos bras ni nos jambes, mais la flamme se rallume, le barreur et sa voix bionique continuent d'émettre des sons qui ressemblent désormais plus à des hennissements qu'à des instructions.
50 mètres, l'effort anaérobie fait battre notre coeur à des rythmes monumentaux, le regard se trouble, nos muscles commencent à se bloquer.
Ca y est, on peut arrêter de ramer ? A l'arrivee, le corps est tellement dans un autre monde qu'on ne comprend pas vraiment quand la course s'arrête. Certains ne rament plus croyant que la course est terminée, d'autres croient qu'il reste 100 mètres. Quelques secondes suffisent pour réaliser enfin qu'on a gagné.
Parmi les rameurs, 7 se mettent à chanter accompagnés par Arnaud, le barreur, un "joyeux anniversaire" mérité pour Kévin Anceau qui fêtait ses 21 ans d'une bien belle manière.
L'aventure n'était pas finie : sur le chemin du retour vers le ponton et la fin du calvaire, la finale B arrive. Le huit de l'ENAC se prépare, et lorsque le bateau de Supaero arrive en vue, tout le monde s'époumone "sup sup sup AERO!". La finale est serrée. Les deux tops de l'arrivée se suivent à quelques dixièmes de seconde. Lorsque l'arbitre annonce que Supaero a gagné la finale B, tout le monde crie de joie! Toulouse a raflé deux finales. A quand le titre national?

Par Thomas Rondepierre